La traversée des calanques marseillaises jusqu’à Cassis, est assurément une des plus belles randonnées de l’hexagone. Mais pour cette traversée du Parc National, né seulement en 2012, qui s’effectue habituellement en deux journées de trek, j’ai opté pour le mode Trail, afin de profiter en famille de mes deux journées restantes sur les bords de la méditerranée.

Fraîchement débarqué d’Annecy en fin de matinée de ce dernier week-end d’Avril, je m’élance du quartier des Baumettes, en tout début d’après-midi, pour rejoindre, avant le début de soirée, la calanque de Port Miou à Cassis, qui marquera le point final de mon périple. Si les cieux ne se montrent pas sous leurs meilleurs auspices, aucune « grosse » pluie n’est annoncée et les températures, bien que loin d’être estivales, restent agréables pour cette mise en jambe, avant d’autres randonnées, plus « light », sur le secteur de Cassis les jours suivants.

Garmin Edge 1000 connecté aux satellites, itinéraire pré-chargé, les 1^ers hectomètres tracés sur route permettent un échauffement en douceur. Le bitume cède pourtant rapidement la place à des chemins caillouteux. Un revêtement qui m’accompagnera durant la quasi-totalité de cette chevauchée. Le franchissement du col de Sormiou, le 1^er de cette demi-journée, m’offre, après encore quelques mètres d’ascension, une vue sur la calanque de Sormiou que je rejoins rapidement, non sans faire quelques petites poses (ou pauses) photographiques. Un bref échange avec les marins pompiers de Marseille, en plein préparation de la saison estivale des feux de forêt, m’assure le suivi du bon itinéraire. Je prends désormais le cap des calanques de Morgiou et Sugiton. Les paysages qui défilent inspirent à la contemplation et même si je ne suis pas en PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) pour « acheter du terrain », je profite pleinement de ces images de carte postale, même avec ce temps plutôt couvert.

Si le terrain était jusqu’à présent technique, il permettait toutefois de trottiner tranquillement. Mais rapidement avec l’arrivée des 1^ères faces abruptes, je dois passer en mode « escalade ». La concentration est de mise et je redouble d’attention, d’autant qu’une petite pluie fine est venue rendre encore un peu plus technique et glissant les dalles calcaires qui se succèdent sous mes S-Lab, peu à l’aise sur ce type de terrain. Mais quelles autres chaussures pourraient faire mieux dans ce dédalle de pierres blanches lisses et patinées ??? La vitesse de progression baisse encore d’un cran afin d’éviter toute mauvaise surprise, ce qui ne m’empêche pas de perdre quelques fois la « bonne » trace, pourtant désormais indiquée par les marquages rouge et blanc du GR 51-98.

Col de la Candelle, Cap Gros, Falaise de Denvenson … il faut attendre finalement la vallée du Chaudronnier, le Col de l’Oule pour retrouver un sol plus propice à la course à pied. Un « footing » de courte durée car un véritable mur en 4 se présente face à moi au bas du vallon d’En Vau. Les courbes de niveaux qui apparaissent sur la carte IGN ne s’y trompent pas. L’arrivée au sommet marque la dernière difficulté du jour. La rencontre avec une population de randonneurs de plus en plus présente démontre que le reste de la course est bien plus amicale que le parcours qui se trouve dans mon dos. J’accède rapidement à la calanque de Port Pin ou je marque une énième pause photographique afin d’immortaliser ce cadre idyllique qui appelle à la baignade et au farniente. L’arrivée dans la dernière calanque du jour, Port Miou, indique la fin de la balade avec au compteur un petit semi-marathon et près de 1400m de dénivelé positif.

  Carte et Topo

Les Calanques à Pied – Topo Guide FFRando 15,20€
Carte IGN 1/15000 – Les Calanques de Marseille à Cassis 9,20€

Accès

Plusieurs accès sont possibles depuis les Goudes, Callelongues (1^ère calanques du massif), les Baumettes, Luminy, La Gardiolle ou à l’extrémité à Cassis

Attention durant la période estivale et en cas de fort épisode venteux, l’accès au massif peut être partiellement ou totalement interdit (véhicule et piéton)

Conseil

Pour affronter les Calanques mieux vaut être bien équipé. Outre de bonnes chaussures (indispensable), l’eau (1,5 litre), la crème solaire, un chapeau ou casquette et bien entendu un maillot de bain et une serviette, paraissent être le minimum des bagages à emporter avec soi.