Durant 23 jours, j’ai eu l’occasion de tester les chaussures Garmont Racer 9.81 lors de mes séances d’entrainement en trail ou en rando.

Bien connue des amateurs de randonnées mais surtout d’alpinisme, la marque transalpine, Garmont, dont la réputation n’est plus à faire, s’est lancée depuis quelques temps dans le trail. Déclinée en version Escape Pro (gore-tex), Speed et Trail Pro, la 9.81 apparait depuis plusieurs mois dans une nouvelle livrée jaune et rouge, dénommée Racer.

Affichant des caractéristiques plutôt offensives, un poids plume et un look agressif, la Garmont 9.81 Racer est pourtant présentée comme une chaussure de randonnée légère, adaptée pour les différentes activités de plein air (trail, escalade et randonnée rapide en mode léger).

Une aubaine pour moi – et bien d’autres amateurs de sport extérieur – qui multiplie les activités outdoor et qui ne souhaite pas forcement rivaliser avec le placard à chaussures de madame.

C’est au court d’une soirée de présentation de matériels, au magasin voisin « Montura Store», situé avenue de Genève à Annecy, que je découvre la bête de course avec un panonceau indiquant « test possible ». Mon instinct d’ancien testeur* refaisait surface.

Une paire de chaussures neuve

Ni une ni deux, après les formalités d’usage, une paire neuve de Garmont 9.81 Racer m’était confiée pour une quinzaine de jours – je les garderai finalement trois semaines - Je repartais donc fièrement avec mes Garmont 9.81 Racer sous le bras. Une belle surprise, car s’il est vrai que c’était une habitude de travail que je possédais lorsque je testais officiellement des produits pour des marques (*), je ne m’attendais pas ici, à un pareil traitement pour un test « bénévole ».

Passé l’effet de surprise et l’aspect visuel à l’ouverture de la boîte, il fallait désormais chausser cette nouvelle monture pour évaluer sa polyvalence et son confort, vanté par le « constructeur ». En matière de chaussant, je retrouvais la sensation primordiale de « chaussons » de mes habituelles Salomon S-Lab Sense ou de mes Adidas Ultra Boost, élément essentiel lorsque l’on a gouté à ce « luxe » et que l’on vieillit un peu. A noter toutefois, l’étroitesse de la chaussure qui ne permettra certainement pas aux pieds forts de retrouver ce sentiment de liberté et de mouvement sur les orteils ou le bout du pied. Le poids annoncé de 240gr – vérifié à 233gr (taille 7 UK) sur ma balance -, procure également une impression de légèreté et de liberté.

Sur le terrain

Les tests furent menés dans le massif de l’Oisans – station des 2 Alpes – et sur mes sentiers d’entrainement, les pentes du Semnoz et du Mont Veyrier, lors de sorties individuelles ou collectives (section trail du CAF Annecy), en mode trail. Ce sera d’ailleurs la majeure partie de mes sorties avec cette chaussure, même si quelques rando égaieront ces semaines, et ce afin d’évaluer cette polyvalence « vendue ». La racer 9.81 s’affirmera comme une bonne partenaire. Agréable sur le plat comme en montée ou en descente, avec un retour d’informations du pied bien présent. Aucun défaut majeur ne sera remarqué, hormis le manque d’un pare-pierre un peu plus large sur le dessus du pied, qui serait bien utile lors des rencontres fortuites avec quelques cailloux dans les descentes rapides et techniques et surtout un manque d’imperméabilité qui vous laissera rapidement une sensation de pied mouillé, dès lors que la météo ou le terrain devient humide. Rien de rédhibitoire toutefois, car la chaussure accroche bien et ce, sur quasiment tous types de terrains, malgré une semelle « cramponnée light ».

L’amorti est aussi de la partie, et mes genoux, qui commencent à être assez sensibles, ne se plaindront pas des sorties avec dénivelé, même lors de séances plus soutenues en D-. J’ai également apprécié le fait d’avoir une chaussure qui « épouse » le pied, permettant ainsi une plus grande précision sur les trajectoires dans les parties techniques et les singles en sous-bois.

Quelques séances sur pistes et des randonnées alpines légères confirmeront sa polyvalence, bien que son domaine de prédilection soit à mon sens, le trail.

Cette Garmont 9.81 Racer est donc une grande surprise et à coup sûr une bonne affaire, pour qui souhaite s’offrir une bonne chaussure de trail, orientée course, pour moins de 100€, son tarif de commercialisation étant fréquemment affiché sous cette barre sur le net(115€ au Montura Store d’Annecy). Certes, comme le dit si bien le dicton, cela ne transformera pas « un âne en cheval de course », mais courir avec des chaussures légères et confortables reste une garantie de plaisir, même dans la souffrance. Il ne faudra toutefois pas être trop gourmand lors des traditionnelles fêtes de fin d’année, pour apprécier au mieux cette « Italienne » plutôt destinée à des coureurs légers qui évoluent sur des terrains plutôt secs ou souples, le gras n’étant pas sa surface privilégiée.

Les caractéristiques techniques

• Extérieur en Microfibres et mesh • semelle respirante
• Semelle EVA bi-densité avec une tige anti-torsion dans la zone mi-pied
• Amortisseur au talon
• Semelle extérieure en caoutchouc avec crampons profonds
• Poids : 240gr (8 ½ UK)

Le Test en bref

• Durée du test : 3 semaines (octobre 2016)
• Lieux des tests : Annecy (Mt Veyrier, Massif du Semnoz), Massif des Bornes, l’Oisans (2 Alpes)
• Zones de tests : Route, Piste (athlétisme), sous-bois et montagne
• Distance des sorties : 10 à 30 kms.
• Type de terrain : du sec au boueux avec montée, descente… – Je n’ai toutefois pas testé la chaussure en pierrier.

Retrouver le test des Chaussures de Trail Garmont Racer 9.81 en Pdf

* Durant plusieurs années (1997 à 2000), je fus testeur de matériels et d’équipements notamment pour Adidas.

PS : Je ne suis ni de prêt, ni de loin affilé ou subventionné (à mon grand désespoir) à aucune marque citée dans le ou les tests présentés. Ces essais et comparatifs sont effectués en toutes objectivités et ont pour but essentiel d’apporter mon expérience de photographe et/ou sportif à d’autres utilisateur en quêtes de matériel et/ou équipement.