Photographe Sapeurs-Pompiers : Qui, Comment, Pourquoi ?

Depuis quelques temps déjà, vous êtes nombreux à me faire parvenir par e-mail des demandes d’information sur cette « spécialité » de photographe sapeurs-pompiers. J’ai donc choisi de tenter de répondre à vos questions par le biais de ce petit billet.
Depuis quelques années, à l’image de l’armée, les sapeurs-pompiers se dotent peu à peu de cellules communication. Un moyen de contrôler et de diffuser l’information, mais aussi et surtout d’apporter la « bonne parole » afin d’éviter les inepties et incohérences trop souvent encore lues par-ci par-là. Sapeurs-pompiers professionnels, volontaires, ou personnel administratif (PATS) remplissent les fonctions de vidéastes, photographes et chargés de communication, l’ensemble des acteurs constituant cette cellule communication. En matière de communication, la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris fait office de référence, d’épouvantail avec son Bureau Information et Relations Publiques -le fameux BIRP- qui œuvre depuis des années. Les Marins Pompier de Marseille et le SDIS des Yvelines (http://www.sp78.tv) n’ont pas à rougir de leur prestation et font office de bon élève dans ce secteur.
L’intégration au sein d’une de ses équipes reste une des grandes questions posées par vos soins. C’est aussi la plus complexe à définir tant les démarches restent spécifiques à chaque département. Néanmoins, une chose reste commune à tous, la volonté d’intégrer ces groupes est sanctionnée par une demande et/ ou une lettre de motivation en bonne et due forme. Si les formations spécifiques dans l’enseignement de la communication, la photographie, l’infographie, la vidéo et / ou le monde de la presse sont un plus indéniable, l’absence d’une telle mention sur le CV n’est pas toujours rédhibitoire à cette incorporation. Les qualités et les connaissances professionnelles sont aussi à prendre en compte notamment pour les agents de terrain, qui évolueront seuls, ce qui est assez rare dans notre profession, et en parfaite autonomie. Simple au 1er abord, cette discipline demande pourtant beaucoup d’attention pour la capture des images, qu’elles soient fixes ou sur bandes. Anticiper les événements à venir, faire preuve de réactivité, ne pas nuire au déroulement de l’intervention, ne pas rater un élément clé du dispositif, avoir une connaissance parfaite de son matériel… Le tout sans s’exposer au danger et devenir une victime potentielle. C’est un véritable plan de bataille qui se met en œuvre pour graver ces images destinées à illustrer les articles de presse, les calendriers, les documents de formation, mais également à des fins d’analyse et de retour d’expérience. N’oubliez jamais que vous êtes seul responsable de vos images et que par conséquent vous devez en maitriser les tenants et aboutissants. Soyez donc minutieux dans le tri et encore plus dans la diffusion. Lors de votre engagement gardez à l’esprit les règles d’intégrité des victimes, du secret professionnel, du droit de réserve, du droit à l’image … et bien d’autre encore. Une petite astuce consiste à savoir si vous auriez pu faire cette ou ces images en étant hors du dispositif sapeur-pompier. Nous avons la chance d’avoir une des professions les plus photogéniques, alors faites preuve de créativité dans votre travail.
Ne prenez pas toutes ces affirmations pour argent content, chaque département gérant son service photo & communication comme il l’entend. Alors si le cœur vous en dit, renseignez-vous auprès de votre service communication qui vous indiquera les démarches à suivre.
TORCHIO Sébastien, photographe Sapeur-Pompier au service communication du SDIS 74